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Rencontrez Juliette Lailler, co-fondatrice de Krème

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6 min de lecture

Hello Juliette, peux-tu nous raconter brièvement ton parcours ?

En 2019, je développais des produits de soin pour des grands noms de la cosmétique française. J’ai alors décidé de mettre mon énergie et mon expérience dans la beauté au profit d’un projet entrepreneurial. Avec mon amie, Marie Belile, nous avons décidé de créer une marque de cosmétique naturelle, sûre, saine et efficace : Krème.

En 2020, on se lançait en financement participatif. Krème devenait alors en un mois, le lancement beauté n°1 de la plateforme Ulule. 

À ce moment-là, on a senti que notre envie d’une cosmétique plus transparente, honnête et locale résonnait pour de nombreuses personnes. L’aventure débutait !

Qu’est ce que t'apporte Krème au quotidien ?

Par où commencer ? D’abord, un alignement total. Être entrepreneur n’est pas rose tous les jours, mais s’il y a bien une chose que j’y trouve, c’est l’impression que travail et projet de vie ne font qu’un. Ensuite, même si nos journées ressemblent au cycle express 15mn 50°C d’une machine à laver, j’y trouve, au fond, une sérénité absolue. Car Krème coche les cases de ce que j’estime être une marque honnête et alignée avec les défis de notre temps : un sourcing rigoureux, un circuit court et français, des formules saines, sans conservateur, des packagings sans plastique, et des prix justes. Je dors mieux le soir !

Qu'est ce qui t'a inspiré la création de ta marque ?

Notre défi c’était de formuler des produits au top du naturel, mais qui puissent convenir à toutes les peaux, même les plus exigeantes. Je parle de peaux exigeantes parce qu’aujourd’hui, vous avez quand même 1 personne sur 3 en France qui vit avec un problème de peau (eczéma, acné, psoriasis...). Nos peaux deviennent plus sensibles, et, tous, nous devenons plus exigeants avec ce qu’on s’applique sur le visage. Or beaucoup de personnes aujourd’hui s’interdisent d’aller vers le bio parce qu’elles ont peur que les produits soient allergisants et peu performants. 

On a passé des mois à observer, à rechercher. On s’est entourées des meilleurs formulateurs et microbiologistes. Et Krème a vu le jour. Krème, c’est un nom simple, comme une crème, mais avec une petite différence, un “k” à la place du “c”. Car c’est qu’on fait, des produits simples, avec des compositions épurées au maximum, sans conservateur ni allergène, qui vont à l’essentiel. Mais avec une différence. Cette différence, c’est notre méthode : un équilibre parfait entre des probiotiques pour rééquilibrer la peau et des plantes pour la dynamiser.

Commercialiser des cosmétiques naturels et fabriqués en France, c’était une évidence ?

On s’est lancées en plein Covid, à l’heure où le "fabriqué localement" était dans toutes les bouches. En plein confinement, on s’est fait une promesse : celle d’aller plus loin encore que le made in France. Car à quoi bon fabriquer une crème made in France si c’est pour y mettre du beurre de karité ou de l’aloe véra venus du bout du monde, juste par effet de mode  ? Là, l’idée, c’est d’aller chercher les ingrédients au bout du champ, auprès de producteurs bio locaux : spiruline en Bretagne, thym dans l’Hérault, châtaigne en Corrèze… En France, on a une flore très riche, et des actifs d’exception. En plus, tout ça nous donne une agilité folle pour fabriquer des lots plus rapprochés, plus frais, plus efficaces. 

À quel moment as-tu su que tu voulais devenir entrepreneure ?

Lorsque j’ai commencé à travailler comme salariée d’un grand groupe. Oui, c’est paradoxal… Pendant ces quelques années, j’ai tant appris, j’ai fait des rencontres extraordinaires, je me suis donnée à 100%. Mais quelque chose au fond de moi m’appelait à autre chose. Je viens d’une famille d’entrepreneurs et de commerçants, depuis 4 générations, les femmes comme les hommes ! Le besoin de liberté, l’envie de prendre des risques, de tracer son chemin me titillaient. Tous les week-ends, je réfléchissais à des idées. Mais c’est vraiment Marie qui m’a décidée à y aller. Elle qui venait d’un tout autre secteur, l’aéronautique, était en fait plus avancée que moi dans sa décision de se lancer. J’ai senti qu’on partageait la même vision de la beauté.

As-tu des conseils pour ceux qui veulent se lancer ? 

Si vous décidez d’entreprendre à plusieurs, le choix de votre (vos) associé(s) est capital. Il n’y a pas de “bon” schéma dans le sens où on peut entreprendre avec un inconnu, une amie, son frère, son conjoint… Mais ce qui compte c’est de partager la même éthique du travail et d’avoir envie de construire des compétences complémentaires. Marie est arrivée avec sa connaissance du monde de la logistique et des achats, si précieuse, et moi celle du soin de la peau et du marketing. Marie est à l’aise dans la partie commerciale, avec les fournisseurs, et moi je m’épanouis dans tout ce qui touche à l’expérience client.

C’est quoi la next step pour Krème ? Un nouveau produit, une boutique ?

Des nouveautés arrivent en 2022 pour compléter notre gamme de soins. Des essentiels de la salle de bains que nos client(e)s nous demandent depuis les débuts vont pointer le bout de leur nez ! Krème se déploie aussi en pharmacie : nous ouvrons chaque semaine de nouveaux points de vente pour rendre la gamme toujours plus accessible.

Quelle est ta routine bien-être ?

Krème a fait beaucoup de bien à ma peau qui souffrait d’acné hormonale. Elle s’est rééquilibrée progressivement sous l’action des probiotiques que contiennent nos produits. Comme j’ai une peau sèche, je nettoie ma peau matin et soir avec notre Crème nettoyante aux probiotiques, un petit calisson qui démaquille et nettoie en douceur. J’hydrate mon visage le matin avec la Crème vitaminée, et je le nourris le soir avec l’Huile SOS, un concentré botanique qui répare et rééquilibre la peau la nuit. C’est ma routine refuge, mais mon métier m’amène aussi à tester beaucoup de produits pour comprendre ce qui se fait de mieux.

Côté bien-être, j’ai longtemps cru pouvoir être au top sans vitamines, sur la simple promesse d’une alimentation saine. Je me suis faite rattraper il y a quelques mois par une carence importante en vitamine D qui m’a mise à plat. C’est bien sûr lié à un manque de soleil, surtout pour ceux comme moi qui vivent en ville, travaillent en intérieur et se protègent des rayons en vacances. Ajoutez à ça une transition alimentaire vers un régime quasi-végétarien… Et c’est la dégringolade. J’ai d’abord pris une ampoule “secours” très dosée prescrite par mon médecin, et je continue maintenant avec le booster Vitamine D d’Epycure découvert chez Monoprix où Krème et Epycure sont voisins !

Quel est ton réflexe du matin ?

Je vais être sincère, je ne suis pas du tout du matin. Je suis à des années lumière des "miracle morning" mais je vénère ceux qui y parviennent ! Le matin, je snooze 5 fois puis je cours pour ne pas manquer ma première réunion.

Niveau alimentation, quelles sont tes règles d’or ?

Je ne m’interdis aucun bon produit, mais j’essaye de manger le moins transformé possible. Nous le répétons souvent à nos clientes : une peau saine commence par une digestion saine, et pour cela il faut, autant que possible, viser une alimentation non-inflammatoire. Cela passe surtout par réduire les graisses transformées. Et puis, pas de jugement s’il vous plaît… je bois très, très peu d’alcool (au grand dam de mon associée qui chérit les bières en terrasse !). Et ça aide quand même beaucoup à équilibrer sa peau.

Pour finir, si tu devais être une vitamine, une plante ou un minéral, lequel serais-tu ?

Les vertus de la spiruline ne cessent de me fasciner. Nous l’avons concentrée dans notre Gelée nettoyante. C’est une super-algue aux propriétés détoxifiantes qui fait des merveilles pour la peau, mais qu’on peut aussi consommer, notamment en format poudre à mixer dans des smoothies à la maison.