Perte de poids difficile : pourquoi les régimes ne fonctionnent-ils pas ? - Epycure

NUTRITION Perte de poids difficile : pourquoi les régimes ne fonctionnent-ils pas ?

Solène Senejko SOLÈNE SENEJKO

Toutes les études à long terme le montrent 80 % des personnes ayant suivi un régime minceur reprennent du poids au bout d’un an et 95 % des cas au bout de 3 ans. Mais pourquoi le corps ne veut pas maigrir durablement ? Pourquoi perdre du poids est si difficile ? Et comment sortir de cette résistance à la perte de poids ? Nous répondons à toutes ces questions dans cet article.

Les problématiques physiologiques ou métaboliques qui nous empêchent de maigrir durablement. 

 

  • L’inégalité homme-femme

L’inégalité homme-femme n’est pas un mythe. Malheureusement, les hommes et les femmes sont inégaux devant l’assiette. Les hommes acquièrent à leur adolescence une masse musculaire qui leur permet de bruler plus facilement des calories. Leur métabolisme de base, à savoir la quantité d’énergie qu’ils dépensent chaque jour pour maintenir le bon fonctionnement de leurs organes, est plus élevé que celui des femmes car les muscles dépensent plus. A l’inverse, la femme est programmée (uniquement sur le plan génétique) à créer la vie. Elle a donc tendance à stocker plus de masse grasse afin de pouvoir survenir au besoin de l’enfant si elle venait à féconder. 

  • L’effet yoyo inévitable 

Lors des régimes à répétition, le corps perd d’abord en muscles avant de perdre en gras. Le corps n’est pas fou ! Il va à tout prix vouloir conserver des réserves, juste au cas où une pénurie ou une maladie frapperait. Cette perte musculaire entraîne une diminution du métabolisme de base. Ainsi, l’individu va devoir manger moins afin de conserver son poids. Ce phénomène est d’autant plus vrai en cas d’un régime sans apport de protéines, nutriment essentiel à la construction musculaire. 

En cas de régime très restrictif (moins de 800 calories par jour), le corps entre en déficience de nutriments et dans un état de stress. Nous le savons aujourd’hui, le stress est notre ennemie numéro 1. Le stress informe notre corps d’un danger. Pour se protéger, des changements métaboliques se produisent. L’hormone de satiété ne se déclenche notamment plus. Ainsi, lorsque nous reprenons une alimentation normale, le corps se rattrape, il « mange » et fait des réserves. En bref, les kilos reviennent…

L’alternance des périodes de restriction et de compulsion dérègle l’organisme, augmente les carences, le stress et la fatigue, et mincir devient de plus en plus difficile. Coucou les sportifs qui alternent prise de masse ou sèche ! 

  

Les déséquilibres hormonaux. 

Tout est une question d’équilibre. Le poids et les sécrétions d’hormones sont liés. En cas de déséquilibre, le corps aura tendance à stocker davantage de graisses. 

En cas de surpoids, il est probable qu’un déséquilibre de l’insuline soit la cause. L’insuline est, en effet, l’hormone qui permet au corps de stocker sa propre énergie. Si celle-ci est hors de contrôle alors, le corps ne stockera pas convenablement son énergie. Pour réguler sa production d’insuline, il est important d’éviter de manger trop d’aliments à indice glycémique élevé. Il est également recommandé de privilégier un petit déjeuner pauvre en sucre mais riche en matières grasses et en protéines.

Un excès d’œstrogènes conduit à un gain de poids et à un stockage des graisses. Le surplus d’œstrogènes va, en effet, s’installer. Pour éviter cette prise de poids et éliminer les œstrogènes, il est intéressant de manger plus de légumes crucifères comme le brocoli, les choux et la roquette qui favorisent la détoxication des œstrogènes nocifs. On peut également soulager le foie en charge de cette détoxication avec du Chardon-Marie.

La leptine est l’hormone de satiété de ton corps. En cas de faible niveau de leptine, les fringales dans la journée sont récurrentes et le corps a tendance à stocker plus facilement les graisses. Pour faciliter sa sécrétion, il est important de manger lentement et dans un lieu paisible (nous ne le répéterons jamais assez), prendre le temps de mâcher la nourriture et s’assurer d’avoir un sommeil suffisant et de qualité. 

Le cortisol, l’hormone du stress, augmente le taux de sucre dans le sang, des fringales et des envies de sucre… Sur la durée avoir un taux de cortisol trop important, ralenti le métabolisme de base et donc rend plus difficile une perte de poids durable. Pour pallier cela, il est essentiel d’introduire au quotidien des routines bien-être comme du yoga, de la méditation, des exercices de respiration, de prendre soin de son sommeil et de soi. 

 

Les problématiques psychologiques qui vous empêchent de maigrir durablement 

  • Le stress

Comme expliqué précédemment, le stress entraîne une surproduction de cortisol. Cette hormone augmente le taux de sucre dans le sang afin d’approvisionner les organes en énergie pour faire face au danger. Le cortisol demande à nos cellules graisseuses de stocker encore plus de graisses. Il bloque la sécrétion de l’insuline, de telle sorte que le sucre reste dans le sang pour alimenter les organes. Une surproduction de cortisol récurrente, dérègle également la sécrétion de sérotonine, l’hormone du bien-être, induisant une dépression passagère et des conduites addictives. 

C’est ainsi que se déclenchent les cercles vicieux des régimes : restriction, stress, compensation, culpabilité. Tout cela nuit fortement à notre santé mentale. Certaines personnes peuvent même développer des troubles du comportement alimentaire et des troubles psychologiques

 

  • Les psycho-freins

Le changement commence par l’intérieur. Le coach américain Tony Robbins le dit : « Le changement c’est 80 % de psychologies et 20 % de mise en pratique ». Et par psychologie, il ne parle pas de motivation. Parfois, les personnes ont la volonté nécessaire pour mincir, mais au niveau de l’inconscient quelque chose s’y oppose : « Je ne veux pas mincir parce que j’aime manger », « Les régimes sains sont ennuyeux », « Si je mincis je suis déloyale envers ma famille eux aussi en surpoids ». Toutes ces croyances s’opposent au processus d’amaigrissement. 

Pour mincir durablement, il est donc important de comprendre nos propres saboteurs intérieurs et d’y mettre un terme. Pourquoi avons-nous pris du poids ? Pourquoi n’arrivons-nous pas à perdre du poids ? 

Sigmund Freud le disait : « Nous sommes le jouet de notre inconscient ». Les rondeurs sont comme les nœuds d’un arbre, elles recèlent notre monde intime, ses fragilités cachées, ses peurs refoulées, ses blessures mal cicatrisées. Pour mincir durablement, il va falloir s’y frotter. Notre corps prend le poids dont il a besoin à l’instant. Si nous avons besoin de prendre de la place il va grossir, si nous avons besoin de ne pas nous faire repérer, nous allons mincir. Voici 4 psycho-freins qui vous empêchent de mincir :

  • Le cercle familial : maigrir, quand toutes les silhouettes familiales sont enrobées, revient à être différent, pire, à valoriser un corps en parfaite opposition avec la génétique transmise.  Au risque de blesser ses proches, il est parfois nécessaire de maigrir. Comme le dit le psychiatre Gérard Apfeldorfer, auteur de Maigrir, c’est dans la tête : « Mincir, c’est aussi rompre avec ceux qui nous aiment tels que nous sommes et à qui l’on dit, en maigrissant, qu’ils ont tort de nous aimer ainsi, puisque nous-même, on ne s’aime pas ». Par culpabilité de trahir ceux que nous aimons, les kilos superflus restent accrochés à nous.
  • Le besoin de réconfort : La nourriture est réconfortante. Manger active la sécrétion d’endorphines aux vertus anxiolytiques. Stress, déception, ennui ? Rien de mieux qu’une razzia dans le frigo pour neutraliser ce sur-plein émotionnel qui nous submerge. Malheureusement, cela ne fonctionne qu’un temps. “Les problèmes qui nous ont troublés n’ont pas disparu. Et tandis qu’on se lamente sur son poids, qui n’en finit pas de grimper, on oublie pourquoi on s’est mi à manger et on ne se confronte pas à ses problèmes. Et, plus nous avons peur de souffrir, plus nous devenons dépendants à ce qui nous empêche de souffrir” témoigne le nutritionniste et psychothérapeute Jean-Philippe Zermati, auteur de Maigrir sans régime.
  • Le rapport au corps et au désir : le surpoids peut également constituer un bouclier de protection qui tient à distance tout regard ou désir masculin en particulier. En s’opposant à l’image du corps parfait véhiculeur de sex appeal, nous nous protégeons et nous libérons de toutes peurs liées à la sexualité.  En maigrissant nous reprenons notre capacité de séduction, nous acceptons de séduire et d’être séduite, de désirer et d’être désirable. Cette mise à nu à la fois physique et psychique peut être vertigineuse pour certaine comme le traduit le Dr Waysfeld : “Mécanisme de défense oblige, coincées entre le désir de maigrir et la souffrance à se confronter à leur peur, certaines choisissent inconsciemment de se protéger en gardant leurs kilos”. 
  • La sévérité avec soi-même : Être mince signifie maîtriser sa vie et réussir à tous les niveaux : amoureux, professionnel, vie sociale… Mais un hyper-contrôle de ce que nous mangeons entraîne tôt ou tard une perte de contrôle : compulsions irrépressibles, copieuses reprises de poids. En pleine distorsion entre la projection de sa vie parfaite et la réalité, on livre un combat ingagnable. 

Lorsque nous allons bien, que nous dormons bien, que tout va bien dans notre vie, que nous sommes alignés avec nos envies et nos actions, le déséquilibre pondéral disparaît et nous perdons naturellement le poids nécessaire. 

En conclusion, pour maigrir durablement oubliez les termes « volonté, sport & alimentation » passer en mode « sérénité, équilibre et bien-être ». Mettez un terme à cette guerre sans fin avec votre corps et prenez soin de lui ! 

 

Les régimes amaigrissants, un vrai danger pour la santé

En naturopathie, nous le savons, il est plus simple de rajouter de bons aliments quotidiennement que de supprimer les mauvais. Une alimentation qui nous nourrit véritablement fait disparaître nos fringales et nos compulsions pour retrouver la ligne et notre énergie.

À l’inverse les régimes amaigrissants sont mauvais pour notre santé physique et psychologique. Souvent totalement déséquilibrés, ils nous privent des nutriments nécessaires pour être en pleine forme. 

Le corps élimine moins bien les toxines, la digestion est plus difficile et la production hormonale est totalement déséquilibrée. Autant de facteurs qui nous empêchent de perdre durablement du poids. 

Les plus dangereux ? Ceux qui enlèvent les graisses essentielles au bon fonctionnement du cerveau ! Ils peuvent engendrer déprime, mémoire défaillante et fatigue. 

Les régimes hyper-protéinés ne sont pas mieux. Ils poussent à une consommation excessive, de viandes, de poissons, d’œufs et de produits laitiers, qui acidifie l’organisme. En bref, votre corps se transforme en une véritable bouteille de coca… Pour se rééquilibrer, il va puiser dans ses réserves de minéraux alcalins (cheveux, dents et os). Résultat ? Perte de cheveux, carries, ongles fragiles, problèmes de peau, fatigue mais aussi arthrose, ostéoporose, rhumatisme, goutte, brûlures d’estomac… 

 

Stop aux idées minceurs reçues ! Les 11 erreurs que nous faisons et qui nous empêchent de perdre du poids 

  • Se décourager à chaque pesée

Il est normal que votre poids fluctue au cours de la journée et au cours de votre cycle menstruel. Pour évaluer votre perte de poids, rien de mieux que de mesurer son poids sur la même balance, une fois dans votre cycle, au même jour, à la même heure et avec les mêmes vêtements. Et éviter le lundi ! Le week-end, vous avez, en effet, tendance à plus manger que la semaine. D’ailleurs des chercheurs de l’école de médecine de l’université de Washington à Saint Louis ont découvert que les personnes en régime perdaient du poids sur la semaine mais jamais durant la fin de semaine. 

Il ne faut surtout pas vous décourager si le chiffre ne change pas ou augmente. Le poids peut également subir des variations en fonction du degré d’hydratation, de la température extérieure, du type d’aliment ingéré et de l’activité physique… Ce qui est surtout important c’est de voir comment vous vous sentez dans votre corps. Vous vous êtes, en effet, peut-être affiné en gagnant en muscle et en perdant en rétention d’eau. 

Ne vous focalisez pas sur le nombre affiché sur le pèse personne, il n’est pas représentatif de votre valeur, de la réussite de vos efforts. 

 

  • Sauter un repas

En réalité, tout dépend de pourquoi vous sautez le repas. Si vous n’avez pas faim, vous avez parfaitement raison de ne pas manger à ce moment-là. Écoutez votre faim et manger quand vous aurez faim. En revanche si vous avez faim et que vous sautez le repas alors vous pouvez être certain que vous déclenchez une crise de boulimie plus tard. En exacerbant votre faim, vous mangerez bien plus que si vous aviez mangé au moment propice. 

Pour tous ceux qui font l’impasse sur le petit déjeuner, parce que vous n’avez simplement pas le temps le matin, vous faites également une grave erreur. Après 8 heures de sommeil votre corps à besoin d’énergie. En le privant de nourriture, il va puiser l’énergie dont il a besoin dans vos muscles et vous réduisez ainsi votre métabolisme de base c’est-à-dire que vous réduisez considérablement la capacité de votre organisme à brûler des calories.

 

  • Prendre en excès des pilules amaigrissantes

Il n’existe aucune pilule miracle. Dans le cas d’une alimentation irréprochable, ces pilules peuvent, en effet, vous aider dans la perte de kilos mais en aucun cas elles vous feront maigrir seules. 

Le gélules coupe-faim en particulier vous font oublier temporairement la faim. Mais votre corps n’est pas dupe ! Votre faim reviendra quelques temps après et avec plus de force. 

Sans oublier que ces pilules ne sont pas bonnes pour votre santé. Les coupe-faims dérivés des amphétamines déclenchent des troubles psychiatriques graves, de l’hypertension artérielle pulmonaire et parfois la mort. 

 

  • Ne pas dormir assez

Nous avons tendance à oublier le sommeil. Nous avons l’impression que lorsqu’on dort il ne se passe rien et nous ne brûlons pas de calorie. FAUX ! Lorsque nous dormons, notre corps se répare et retrouve son équilibre. Un manque de sommeil peut réellement entraver la perte de poids. Il entraîne un déséquilibre entre la ghréline et la leptine, deux hormones régulatrices de l’appétit. Résultat : nous mangeons plus, nous prenons du poids. 

 

  • Ne pas boire assez 

Nous avons souvent tendance à confondre la faim avec la soif. Avant de manger commencer déjà par boire pour voir si la faim ne passe pas. 

Par ailleurs, même si boire ne nous fera pas brûler les calories, l’eau nous aide à éliminer les toxines de l’organisme, à lutter contre la rétention d’eau et ses divers désagréments notamment le gonflement du visage, des mains, des jambes et du ventre. 

 

  • Bannir le pain et les féculents

Le pain et les féculents ne font pas grossir. Au contraire souvent, ils nous forcent à plus mâcher et ainsi à réveiller notre hormone de satiété. Par ailleurs, ils diffusent sur le long terme une bonne énergie à notre organisme. Le pain et les féculents font grossir uniquement lorsqu’ils sont consommés en excès. Tout est une question d’équilibre. Tout est poison, rien n’est poison. Seule la dose qui fait le poison. 

 

  • Bannir le gras

Nous avons tendance à fuir les graisses. Lors d’un régime, certaines personnes n’utilisent plus de graisse pour la cuisson ou la dégustation des légumes L’agence Française de Sécurité des Aliments le dit : manger moins gras ne fait pas maigrir à long terme. Son dernier rapport sur la question, daté du 1er mars 2020, explique clairement que : “C’est la quantité d’énergie totale et non la teneur en lipides des régimes qui est très généralement corrélée au risque de pathologies métaboliques, le diabète ou l’obésité”. 

Par ailleurs, d’un point  de vue santé, le gras est très important. Il permet l’équilibre hormonale et l’assimilation des nutriments liposolubles comme les caroténoïdes, la vitamines E, les polyphénols. 

La curcumine par exemple, un composé actif du curcuma reconnu comme anti-cancer, peut-être jusqu’à 5 fois mieux absorbée en présence de graisses. De même, l’absorption de la lutéine, un antioxydant très présent dans la tomate qui nous protégerait du vieillissement, augmente de 200 % lors d’un repas normal comparativement à un repas pauvre en graisse. 

Pour finir, des chercheurs ont montré que si on compare des régimes pauvres en graisses aux régimes pauvres en glucides (avec moins de féculent), la perte de poids était similaire. En revanche, les personnes avec une régime conservant la part de matière grasse dans leur assiette sont sur le long terme en meilleure santé d’un point de vue cardiovasculaire.  

 

  • Bannir le sucre

Le sucre est notre premier carburant. Nous en avons besoin pour vivre, pour bouger et pour maintenir notre motivation. 

De manière générale, toute privation d’une catégorie ou de certain aliment entraîne une restriction cognitive à savoir un sur-contrôle qui peut rapidement devenir un trouble du comportement alimentaire et entraîne toujours craquage, grignotage, compulsions, mal-être, culpabilité. Il est important d’écouter ses envies et ses besoins. 

 

  • Ne manger que des salades composées

Nombreux sont ceux qui commandent au restaurant une salade composée de type Caesar au profit d’un steak-frites. Les deux plats affichent pourtant au compteur à peu près le même nombre de calories. Par ailleurs, en ne mangeant que des salades nous avons tendance à ne pas être assez rassasié et donc à compléter avec du pain ou un dessert ce qui n’est pas le cas avec un plat composé de légumes, protéines et féculents. 

 

  • Manger des produits light

Crème fraîche allégée, yaourts 0 %, margarine light, édulcorant, coca zéro. Ces aliments pauvres en calories et appauvris en goût sont moins satisfaisants. Nous avons donc tendance à en manger deux au lieu d’un. Au niveau calorique cela revient donc au même. Et même si nous ne les mangeons pas deux par deux, nous risquons de manger autre chose. 

Par ailleurs, pour retrouver le goût sucré, des édulcorants de synthèse sont souvent ajoutés. Ces molécules ont un fort pouvoir sucrant mais sont des molécules vides de nutriments. Il en existe une multitude, les plus connues sont : l’aspartame, le sucralose, le cyclamate, la saccharine, acesulfame-potassium, le néotame, l’alitame… 

Bien qu’ils n’apportent pas de calories, ils ne sont pas pour autant inoffensifs pour notre santé ! Une fois dans la bouche, notre cerveau analyse le goût sucré et pense qu’il va devoir ingérer du glucose. Il lance donc une production d’insuline pour faire entrer le glucose dans nos cellules. Mais ne voyant pas le glucose arriver, il signale une hypoglycémie. Vous allez alors vous sentir fatigués mais surtout vous allez avoir envie de manger quelque chose de sucré, rapidement.

 

  • S’épuiser au sport 

Plus vous faites du sport et plus vous allez prendre du poids sur la balance car vous allez construire des muscles qui pèsent plus lourds que le gras. 

Par ailleurs, nous avons donc tendance à ne pratiquer que des activités physiques cardiovasculaires comme le footing car elles sont reconnues pour faire perdre plus vite du poids. Toutefois trop de cardio entraîne sur le long terme une perte de votre masse musculaire, ce qui ralentit votre métabolisme. Pour maintenir votre poids de forme vous allez donc avoir besoin de manger moins. Sur le long terme, vous devrez manger comme un oiseau, créant une lutte constante avec vous-même et faisant apparaître un sentiment de frustration. Le risque de l'effet yo-yo est alors amplifié.

 

  • Culpabiliser au moindre écart 

Il n’y a pas d’écart possible dans la mesure où il n’y a pas de règle. Chaque corps est unique et fonctionne à sa manière. 

Le mot « écart » est déjà toxique ! Il maintient l’idée qu’il existe des aliments interdits. Cette idée d’écart prône la restriction et la privation.

N’oubliez pas que votre cerveau ne connaît pas la négation, ainsi plus vous lui répétez de ne pas manger quelque chose, plus il va avoir envie d’y céder. 

Par ailleurs, si sur le long terme vous arrêtez de manger un aliment, votre corps ne saura plus le reconnaître et le digérer. Vous affaiblissez ainsi votre système digestif et immunitaire. 

Accordez-vous et sans aucun scrupule des repas plaisirs. Lors de mes consultations en naturopathie, je termine toujours les recommandations alimentaires par 3 repas plaisir dans la semaine. Aucune règle ! Que ce soit au restaurant, lors d’une soirée ou chez vous peu importe vous mangez tout ce que vous voulez. C’est aussi ça la clef de l’équilibre. 

Et j’ai même envie d’aller plus loin : manger devrait tous les jours être une fête, un plaisir et un réconfort ! N’essayez pas à tout prix de manger sain, essayez d’abord de manger mieux. Arrêtez-vous lorsque le plaisir gustatif se termine. 

 

Pour mincir durablement, la stabilisation est la clef 

Pour mincir durablement, il est important de retrouver tout d’abord une alimentation saine et ensuite de se stabiliser. 

Mangez sain oui ! Mais sans oublier le plaisir ! Si vous souhaitez perdre du poids et rester mince, garder la santé et votre bien-être il est impératif d’avoir une nouvelle hygiène alimentaire : 

  • Donnez à votre corps tous les nutriments dont il a besoin grâce à 3 repas par jour équilibrés et une collation dans l’après-midi si nécessaire. Sans carence, pas de compulsions ni de fringale !
  • Écoutez votre corps et ses 3 sensations alimentaires : la FAIM, le RASSASIEMENT, la SATIÉTÉ. Si on les écoute en mangeant avec faim, en prenant son temps, en mastiquant bien, on ressent progressivement le rassasiement s’installer, puis enfin un état de non-faim survenir, la satiété qui doit nous faire arrêter la prise alimentaire. Elles sont les garants de notre équilibre de poids. 
  • C’est en respectant cela que le rapport aux aliments restera sain et que le poids sera maintenu durablement. Donc ne vous forcez pas au petit déjeuner si vous n’avez pas faim, ni à terminer votre assiette comme Maman vous l’a inculqué. Non écoutez votre corps : vous avez faim, vous mangez, vous n’avez pas faim, vous ne mangez pas, même si c’est l’heure, même si tous les collègues vont au self et vous laissant seul(e), écoutez-vous. Progressivement, de toute manière, vos sensations se régleront sur un rythme de 3 repas par jour aux horaires sociaux convenus.
  • En général, un cadre alimentaire reste important pour lutter contre la prise de poids. Adopter une alimentation vivante et ancestrale le plus possible. Les crudités et les aliments concentrés  d’enzymes font cruellement défauts dans notre alimentation du tout raffiné, cuit, chaud, et dénaturé par la chimie.
  • Donc commencer à réintroduire du CRU à chaque repas et en début de repas afin d’apporter des enzymes digestives, des fibres, minéraux, vitamines d’excellente qualité qui viendront nourrir votre corps le plus sainement possible, sans le fatiguer sans le surcharger et même en relançant son activité métabolique.
  • Tous les groupes d’aliments doivent être présents à chaque repas avec une modération à un seul produit laitier quotidien.  
  • Limitez les indices glycémiques qui conduisent aux fringales 
  • Respectez les bonnes associations alimentaires pour avoir une bonne digestion 
  • Évitez les aliments dont vous êtes intolérants qui peuvent causer votre surpoids
  • Supprimez les plats préparés bourrés d’additifs 
  • Misez sur des protéines maigres les poissons gras et blancs, les huîtres, les viandes blanches sans la peau, les viandes rouges aigres : steak haché < &5 % MG, rosbif, pavé de bœuf, les aiguillettes de canard, le filet mignon de porc. 
  • Agrémentez vos mets d’herbes aromatiques : romarin, herbes de Provence, gingembre, curcuma et clou de girofle dans les eaux de cuisson au lieu et à la place du sel et des bouillons cubes. Limitez le sel, pourvoyeur de rétention d’eau présent dans les charcuteries, le pain, le fromage, le jambon blanc, les plats préparés du traiteur et produits industriels. 
  • Évitez le lait, les fromages et les produits laitiers, inflammatoires, se limiter à 1 laitage par jour de brebis ou de chèvre, bio de préférence et au soja. 
  • Assaisonnez avec des huiles d’olive, de lin, de noix, de cameline, mangez des noix et de la mâche pour leur teneur en oméga 3 anti-inflammatoires. 
  • Buvez suffisamment d’eau. Parfois on mange alors qu’on est déshydraté, c’est encore plus vrai pour les employés de bureaux surchauffés. L’eau doit être peu minéralisée. Bye Bye  au partenaire minceur. Bonjour les eaux qui conviennent aux biberons des bébés comme la Volvic, le Mont Rocous, l’Evian. Elles ne fatiguent pas les reins et n’enlèvent pas le calcium de vos os car quasi sans sulfate, ce qui n’est pas le cas des autres eaux. 
  • Buvez du thé vert Sencha du thé bleu-vert Oolong, du thé noir pu-erh pour leur action détoxicante et dite « brûle graisse ». 75 cl par jour maximum pour ne pas fatiguer les reins. 
  • Buvez utile et efficace ! Il est recommandé de boire tout au long de la journée par petites gorgées, hors des repas, pour ne pas lier l’eau au sel, et avant 19 h. Eh oui ! exit la théière d’un litre devant la télé en mode cocooning, c’est le moyen le plus simple pour avoir des poches sous les yeux et de la cellulite ! 
  • Néanmoins, il faut toujours écouter son corps et donc sa soif. S’il fait très chaud, qu’on a fait du sport, bien sûr qu’il faut s’hydrater. Si ce n’est pas le cas, c’est soit qu’on n’a pas assez bu dans la journée, soit qu’on a mangé trop salé. He oui ! Le sel appelle l’eau et stocke l’eau. Vous l’aurez compris, on évite la salière au profit des aromates.
  • SURTOUT, faites-vous plaisir, mangez sainement est un vrai délice ! 

Et bougez ! Marchez plus de 30 minutes d’affilée, la première demi-heure d’activité ne brûle que le sucre, c’est après 30 minutes que nous puisons l’énergie dans les graisses ! Faites de la moindre activité physique un plaisir, faites le ménage en musique, montez les marches en dépliant complètement la jambe (le genou ne doit pas rester flèche avant de monter la marche suivant, ça tire dans les fessiers) portez vos courses avec les bras légèrement fléchis, ça vous fera les biceps et triceps, contracter les fessiers assises en voiture ou au bureau, marcher avec un port de tête droit, les épaules en arrière et d’un pas tonique avec des abdos contractés, vous avez déjà perdu une taille de ventre rien qu’en vous tenant ainsi….Soyez inventive et créative pour vous muscler à tout moment. 

Allez au hammam et sauna, se faire masser énergiquement avec un gant de crin. 

Dormez bien pour favoriser un bon métabolisme. C’est prouvé, les petits dormeurs sont plus gros que les grands dormeurs, alors on se couche tôt, les heures avant minuit comptent double,  d’un point de vue du métabolisme. Mieux vaut une amplitude de 22 heures – 6 heures que 1 heure – 9 heures. 

 

En cas de surpoids persistant, n’hésitez pas à contacter un diététicien, une nutritionniste ou une naturopathe pour vous accompagner le mieux possible.

Solène Senejko
SOLÈNE SENEJKO

Ingénieure Alimentation & Santé